Laurent Cadilhac

Ancien élève de Fred Barnley à l’École Nationale Supérieur des Arts Appliqués et des Métiers d’Arts (ENSAAMA « Olivier de Serres ») à Paris dans l’atelier métal, Laurent Cadilhac débute sa carrière dans le monde du cinéma et du théâtre parisien, pour la construction de décors, d’accessoires et d’effets spéciaux. À partir de 1999 et pendant près de deux décennies, il s’installe à Douarnenez avec le collectif Rouille-gorge, dont faisaient également partie d’autres artistes plasticiens de l’exposition ARTBALISE : Gildas Bitout, Annelise Nguyen et Mik Poullard. En 2015, il construit son nouvel atelier et lieu de vie sur les bords de Loire, à Saint-Etienne-de-Montluc, en Loire-Atlantique.

Les œuvres de Laurent Cadilhac sont créées comme des tableaux théâtraux, le visiteur-spectateur devient aussi acteur : il peut entrer à l’intérieur de l’installation et en faire partie intégrante en en modifiant les ombres et la perception. Des ondulations et des va-et-vient, évoquant le cycle des marées et le rythme des vagues, ballottent les deux installations de l’exposition ARTBALISE, grâce à des mécanismes simples. Les 12 bouées-méduses de l’ensemble M.E.D.U.S.É.E.S., animées par des bielles, oscillent de façon lente à peine perceptible avec une présence lumineuse, qui crée un halo et des projections en mouvement sur le sol et les murs. Laurent Cadilhac laisse au visiteur le choix de trouver le sens de cet acronyme mystérieux.

Pour Mare Nostrum, trois bancs de poissons sont installés en vis-à-vis et activés par un arbre à cames qui les fait onduler. Ils apparaissent et disparaissent grâce à un astucieux jeu de lumières rasantes. L’œil perçoit des déséquilibres, des hésitations, desquels émanent une certaine fragilité de l’ensemble. Ces machines seraient-elles dotées d’un comportement ? Art et mécanique cohabitent pour créer ces œuvres ambivalentes qui semblent à la fois naturelles et artificielles, vivantes et inorganiques, esthétiques et techniques. Elles interrogent sur le monde à venir et les défis qu’il représente : s’agit-il d’un message à nous transmettre sur l’avenir des océans ?