Formes et fonctions

Suivant l’utilisation qu’il est faite d’un navire, sa forme diffère. On distingue deux familles principales destinées à des usages spécifiques.

 La pêche et le cabotage

Les bateaux armés à la pêche et au transport de marchandises étaient ventrus pour accueillir une cargaison volumineuse. Les voiliers de pêche présentent une grande variété de formes de gréements ou de voilures. Construits selon des traditions locales transmises oralement par les charpentiers eux-mêmes, ils exploitent des fonds marins d’où toute la communauté qui les a conçu tire sa subsistance. Les caboteurs ont vocation à transporter les marchandises nécessaires aux populations des régions qu’ils relient entre elles : matériaux de constructions, céréales, bois de chauffage, vins, sel, charbon…

 La plaisance

Les bateaux armés à la plaisance recherchent la vitesse et la maniabilité s’ils sont destinés à la course ou bien le confort pour les voiliers de loisirs. La plaisance, cette pratique de navigation pour le plaisir et le sport, qui n’apparaît qu’au milieu du XIXe siècle, entraîne la culture maritime dans l’univers savant, écrit et universel, alors que les petits bateaux et la navigation côtière sont généralement dans un univers traditionnel, oral et régional. La construction de ces bateaux appelés à réaliser des performances est désormais affaire de calculs de mesures et d’expérimentations. Elle devient même une science et a besoin de références, de plans, d’experts et de revue comme “Le Yacht” qui parait à partir de 1878. Des Salons nautiques s’y consacrent également. Pourtant en France comme aux Pays-Bas ou en Angleterre ce sont des bateaux traditionnels qui sont à l’origine employés en plaisance.